…va-t-elle remettre en cause la recherche indépendante sur les antivirus ? A l’origine, Guillaume Tena, alias Guillermito, est un chercheur français en biologie à l’université d’Harvard.
En 2001, il a essayé de remettre en cause l’antivirus de la société Tegam, Viguard, en prouvant l’existence de failles dans ce logiciel par le biais de « faux positifs » conçus à partir du produit de Tegam.
Suite à cette défiance, Tegam assigne en justice Guillaume Tena.
Il est mis en examen en 2004 et accusé de « contrefaçon et recel de contrefaçon » de logiciel.
Le tribunal correctionnel de Paris a tenu une audience le 4 janvier 2005. Le parquet a requis une peine de quatre mois et une amende de 6000 euros et l’avocat de Guillermito demande la relaxe.
Dans cette affaire, Tegam estime qu’un « désassemblage » de leur antivirus a été réalisé ce qui permet de mettre en examen Guillermito.
De l’autre côté, le droit à la liberté d’expression est invoqué.
Trois arguments sont avancés pour la relaxe de Guillermito. D’abord, Guillermito possédait une licence Tegam afin de réaliser la démonstration. Ensuite, il a mis ses recherches en ligne mais il n’a pas diffusé de produits exploitables. Puis, on ne peut pas parler de contrefaçon du fait qu’un « faux positif » n’est ni la représentation, ni la reproduction du logiciel Viguard.
Pour améliorer la sécurité, Tegam permet à ses utilisateurs de révéler des failles de ses logiciels mais rejette tout contact avec des auteurs de virus.
La décision de la justice française sera rendue le 8 mars 2005. Craignant une confirmation de la Cour d’appel de la décision du tribunal, l’avocat de Guillermito a prévenu la Commission européenne des droits de l’Homme de l’affaire en cours.
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